Until it sleeps
Voilà cest lécriture automatique merci au génie divin qui maccompagne les nuits chaudes javais besoin de nouveauté exit la ponctu de toute façon personne ne lit ce que jécris ceux qui reçoivent mes mails les effacent vite sauf de temps en temps une main féminine ou une autre qui me caresse merci sans vous pas de survie mais les béquilles sébrèchent et toujours le même cri on ma dit dabord cest une crise dadolescence mais ça ne passe pas vingt et un ans on est encore jeune et con quand cesse-t-on dêtre jeune con cest à vie paraît-il à quoi ça sert la névrose si ça sert pas à rendre intelligent il faut bien que le cerveau sentretienne si tu psychotes cest que ton cerveau travaille pas assez va plutôt au pays des quatre dragons la vie cest autre chose là-bas tu verras douze heures par jour cinq jours par semaine ou plus sur des circuits imprimés exportés pour les knurds boutonneux qui se lobotomisent un peu avant de rentrer en classe préparationnaire des Grandes Ecoles de mon Cul là aussi tu psychotes plus parce que tas perdu ta personnalité et ton libre-arbitre oui mais travailler pour qui pour quoi travailler tu meurs sauf quand justement travailler te sert à muscler ton cerveau qui devient alors encore plus capable de psychoter Guillaume ma demandé à quoi ressemblait ce que javais écrit jusque là oui bon daccord la prose bien nette et lourdasse indigeste dun jeune bourgeois overprotégé cest facile aussi mais comment sen sortir quelle heure est-il lheure bleue laube de léternité je pense aux contemplatifs qui se lèvent pour prier pour le salut de mon âme mon cur est un couvent construit sur un rocher de certitudes il fait trente trois degrés celsius je meurs je me consume et jécris alors que jaurais pu éteindre la lumière mais jai allumé lordinateur merci Guillaume finalement cest toi qui me redonne envie décrire écrire en silence la terreur du silence personne ne le lira mais je men fous je men suis toujours foutu à vrai dire je lance des bouteilles à la merde et parfois ça donne une fleur qui fane vite ok le cycle de la matière très bien je suis le seigneur des nécrobies petite digression il existe une infinité de métaphores de lécriture pour moi lécriture est un processus tertiaire -la condensation- la cristallisation- et enfin -la miction- écrire la filtration rénale à chaque seconde l'urine s'accumule d'un coup tac la vessie déferle une urgence vider sa besace répandre ses odeurs marquer son territoire et ses origines avec le plaisir qu'on imagine souiller le monde et rendre lazote aux racines on vise avec plus ou moins de précision dans la finesse du premier jet certains pissent plus loin que d'autres cest lhématurie parfois les événements se calculent les canaux se collapsent c'est la colique néphrétique la pire douleur qui soit
si écrire c'est uriner, lire est une dialyse
Lire le conflit entre l'identité et l'identification un double impact un apaisement et l'amertume paradoxe comme le touriste qui souhaite découvrir un joyaux ignoré des traveltours mais sa seule présence suffit à le discréditer lécrivain lit dans lespoir de trouver les clés de son existence mais si par malheur le graphomane est sauvé il sera infirme de lécriture fin de la digression mais moi je dois faire quoi maintenant pour mascensionner on ne me propose que des flirts gentils avec des gourdasses ou des plans Q avec des pédés moches jaime que les hétéros mais la vérité cest que la virilité nexiste pas chacun son trip ma dit une fille de ma promo elle a raison mon trip je le connais et jai pas les couilles pour lassumer mauvaise époque la GP 40 pointe à lhorizon tu vois je veux hurler contre la dictature des genres exemple bisexuel ça veut dire pédé pour les homos et pédé pour les hétéros aussi mais je ne suis pas dans le camp des pédés qui senfoncent dans les remous du Marais tu vois jai horreur du pathétique et des séries B ou AB prod et des victimes tout ça Nietzsche quoi alors quoi on veut toujours ce quon ne peut pas obtenir moi je veux accueillir pleinement un mâle en rut peine perdue ya plus de mâle ya que du bien-pensant jaurais jamais de vagin scientifiquement je souffre dautogynéphilie mot laid reste la métempsycose bonne blague cest foutu ils nous ont niqué davance sans transition lamour est mort ça a commencé par lamour des hommes, et lamour des femmes séteindra bientôt reste la religion jécris vraiment nimporte quoi ça dérive rapidement mais jai mal je crève putain jai vingt et un an et je suis blasé jai encore jamais baisé sous lemprise de la drogue mais jen ai pas envie ok jai jamais partouzé jai pas envie dun copain jai pas envie dune copine je suis pas doué pour lamour comme Isabelle Nanti plus doué pour lamitié quand on a pas une belle gueule ya que le rire pour lembellir et encore cest pas gagné lamour reste un dossier en souffrances jai envie dune source dinspiration et jai trouvé un petit geyser cest toi mon amour qui te tuais déjà à petits feux au moment de mes premières branlettes tsunami génocide les meilleures jamais retrouvées le bon temps où jétais un paquet dhormones et pas de possibilités de baise quel gâchis maintenant cest fini cest fini ils ont vidé leurs vestiaires et personne ne comprend autour de moi ils croient que je vis sur la douzième planète parce que je lis et oui ça ne se fait plus de lire pour un djeun au jour de la contre-culture -O Fortuna cest Beethoven non cest Mozart- alors tout de suite tu cites trois auteurs Wellbeck-Notombe-Dustan ah ah quelle blague quand même et hop tes cultivé on toffre des livres pour ton anniversaire merci les copains jaurais préféré un portable mais cest gentil et puis les livres cest bien plus intense au final parcequun moment nest jamais que ce quon peut en ressentir et en transmettre et ressentir ça sapprend ça se cultive et ça sécrit si tu sais écrire tu peux vivre et survivre mais pas linverse tout le monde sait écrire quoiquon en dise merci la République démocratise lécriture mais il faut expliquer à quoi ça sert aussi tout le monde ne sait pas vivre et puis chanter pour honorer lO2-là Björk létat fécond Ill keep it under a blanket lull it to sleep mon cur en jachère totale les récoltes de toute lannée dépendent du printemps où se font les semailles proverbe chinois dommage javais des examens jusquà aujourdhui les examens nationaux les concours pour redonner aux élèves la crainte de la sanction de la hiérarchie sinon je vois pas à quoi ça sert et en parallèle dans les medias le star systhème comment être ado sans devenir schizo jaurais aimé comprendre ça à lépoque je me serais pas déchiré pour une mention très bien le vide est létat de sidération je veux faire le tour de la terre moi Marco Polo cest vraiment impressionnant à quel point la ponctuation est inutile supprimer les points change tout cest comme des mots fléchés faut suivre les signalétiques de mes axones dans la vie faut supprimer les points et les instants fusionnent dans un flux gigantesque qui temmène à la surface du monde prêt à plonger dans locéan et pas de retour à la ligne cesser deffacer les bavures à la gomme cest tellement plus beau les mots qui coulent de toi sans que tu retiennes voilà cest moi cest mon texte sorti de moi la ligne directe entre le frontal et le digital homo sapiens nouvelle vague quaurai-je écrit si jétais noir et anglais on saura jamais une quantité de chose alors il faut lire pas le choix et la fille ce soir qui me dit si il te reste quelquechose à essayer avant dêtre complètement blasé cest lamour à deux ah bah oui ma chérie je suis daccord mais ya des personnes qui ne se conjuguent pas ainsi mâle-gré va la vie tant pis mes enfants ne naîtront jamais ils peuvent me remercier cest affreux ma vie est terminée maintenant il ne me reste plus quà observer écouter peut-être écrire spectateur jeune sage impuissant lâche aussi et puis tu relis ton texte une image de toi à linfini mais belle celle-là pas comme le miroir autre malheur toujours le même liconoclasme est la seule issue ou la solitude éternelle des montagnes vomir les clous de la cruci-fiction je hais le chant des oiseaux qui annonce le lever du soleil les heures les heures voilà maintenant je peux faire semblant de dormir.